La Commission Européenne définit les chutes de plain-pied comme « les glissades, trébuchements, faux-pas et autres pertes d’équilibre sur une surface plane […] y compris si la victime a pu rétablir son équilibre et qu’il n’y a pas, à proprement parler, chute ».
Loin d’être anodines, les chutes de plain-pied constituent en réalité la 2ème cause d’accident de travail en 1er règlement avec au moins quatre jours d’arrêt, selon le dernier rapport de l’INRS.
Mécanismes sous-jacents de la marche
Un pas résulte de multiples mouvements impliquant de nombreuses parties du corps. Tout d’abord, les membres inférieurs du corps sont reliés entre eux par trois points de pivots essentiels à savoir la cheville, le genou et les articulations de la hanche. Mais ils sont également connectés avec le torse et les membres supérieurs.
La marche s’accompagne, en effet, de mouvements des épaules et du bassin sous l’effet d’une rotation du tronc. Pour vous aider à visualiser cette multitude de mouvements, pensez à la démarche d’un athlète faisant de la marche rapide.
La démarche peut être découpée en deux phases :
Une première au cours de laquelle le pied est sur le sol
Une seconde dite « oscillante » au cours de laquelle la jambe postérieure s’élève et quitte le sol, oscille autour de la hanche. Au cours de cette phase, l’ensemble du poids du corps est porté par une seule jambe.
A chaque contact avec le sol, une force de réaction du sol est exercée sur le corps. Nous avons la position la plus stable au moment où le vecteur de la force traverse le centre de l’axe de rotation des articulations.
Dérèglement de la marche
Vers l’âge de un an, l’être humain apprend à marcher. Moment phare de la vie, l’entourage se souviendra toujours des premiers pas. Cependant, une fois cette phase d’apprentissage passée, marcher devient un automatisme que nous faisons sans même y penser.
Pourtant, un petit grain de sable peut à tout moment venir dérègler ce mécanisme pourtant bien huilé. Nous pouvons parler de grain de sable car dans la très large majorité des cas, les chutes de plain-pied sont causées par des éléments non-dangereux en soi. Pour l’INRS, le danger de chute de plain-pied est rarement évident : « Considérés indépendamment, les éléments qui vont provoquer l’accident paraissent inoffensifs voire font partie intégrante de l’environnement physique de travail ».
Ainsi, un simple objet jonché par terre, une variation du niveau du sol, un sol caillouteux ou boueux, une roche saillante peuvent être à l’origine d’une chute de plain-pied.
Une perte de vigilance du salarié pouvant être causée par la fatigue, le stress ou une quelconque distraction influe également sur le mécanisme de la marche et constitue un facteur aggravant au risque de chute de plain-pied. Le fait que le salarié ne soit pas suffisamment attentif au moment de la chute de plain-pied peut également s’expliquer par le caractère anodin de la marche et le fait qu’aucun élément manifestement dangereux ne vient l’alerter.
Une chaussure inadaptée peut également être un facteur aggravant. Vous ne choisissez pas la même paire de chaussures pour faire de la randonnée en montagne et pour faire votre footing en ville – il en va de même pour les chaussures de sécurité.
La survenue de l’accident résulte le plus souvent de la combinaison de plusieurs de ces différents facteurs.
Les trébuchements, les faux-pas et les foulures
Définition
Si un obstacle (objets au sol, sol irrégulier, etc.) est rencontré, le mécanisme standard de la marche se dérègle. Le vecteur de la force de réaction du sol se décale loin du centre de l’axe de rotation des articulations, ce qui provoque une torsion de l’articulation. Dans ce cas-là, le corps réagit afin d’éviter au porteur de perdre l’équilibre, de se blesser ou de tomber. Ce sont les muscles, tendons et les ligaments qui viennent protéger les articulations de foulures ou de blessures plus graves en exerçant une force contraire sur l’articulation afin de lui apporter de la stabilité.
Toutefois, l’accident peut survenir si notre corps n’est pas suffisamment entrainé ou ne réagit pas assez vite.
La chaussure de sécurité ont un rôle important à jouer pour apporter de la stabilité au porteur et éviter les trébuchements, faux pas et foulures, même si cela ne rentre pas en compte dans les caractéristiques de la norme EN 201345.
Prévenir les chutes de plain-pied et foulures
Eléments stabilisateurs dans les chaussures de sécurité
Une stabilité permanente est essentielle pour travailler en toute sécurité.
La hauteur de la tige est un facteur crucial. Les chaussures de sécurité montantes au-delà de la cheville ont, en effet, un rôle stabilisateur au niveau de la cheville.
Situé à l’arrière d’une chaussure de sécurité au niveau du talon, le contrefort a pour fonction d’offrir un excellent maintien et limiter le risque de foulure. En plus du contrefort, les chaussures de sécurité uvex 1 x-tended support bénéficient de supports sur le côté de la chaussure. Plusieurs modèles de chaussures de sécurité Heckel notamment dans la gamme Macsole® Adventure 2.0 sont équipés de renforts arrières et latéraux.
Ajustement optimal des chaussures de sécurité
Pour diminuer le risque de chutes de plain-pied ou de foulure et garantir un déplacement sûr, un ajustement optimal de la chaussure est nécessaire. Les chaussures de sécurité de la gamme uvex 1 et uvex 2 sont disponibles du 35 au 52 en trois largeurs afin de garantir un ajustement parfait à tous les porteurs.
Il convient également d’attacher correctement ses chaussures.
Les glissades
Définition
Nous glissons lorsque le pied ne parvient pas à s’accrocher au sol à l’issu de la phase oscillante de la marche.
Lorsque nous marchons, le premier contact avec le sol s’effectue par le talon. A ce moment précis, le centre de gravité du corps humain est loin derrière le talon. Généralement, il y un mouvement de rotation qui s’exerce du talon jusqu’aux métatarses et à l’avant du pied. La pression est ensuite sous le pied au moment où l’autre jambe oscille. Le risque de glissade survient au moment où le centre de gravité du corps n’est pas vertical au point de contact avec le sol.
Les sols glissants, lisses ou gras augmentent significativement le risque de glissade.
Prévenir les glissades
Des actions sur les sols peuvent réduire le risque de glissade. Celles-ci sont encadrées par de nombreux textes normatifs et réglementaires. Par exemple, pour les environnements de travail où le sol est gras, l’INRS recommande de « mettre en place des revêtements de sol anti-dérapants ».
Les chaussures de sécurité jouent également un rôle majeur dans la prévention des glissades. La résistance à la glisse des semelles garantit une démarche sûre.
La résistance à la glisse d’une chaussure de sécurité dépend de nombreux facteurs comme :
- Les matériaux composant la semelle
- Le profil de la semelle
- La vitesse de la marche
- Certains paramètres environnementaux comme la température
Pour une meilleure mesurabilité et comparabilité, la résistance à la glisse des semelles est définie par un coefficient de frottement entre le sol et la chaussure.
Choisir des chaussures de sécurité antidérapantes
Les tests de résistance à la glisse permettent de donner une information précieuse sur l’adhérence des chaussures. Toutefois, les conditions de test diffèrent nécessairement des environnements de travail réels et les chaussures de sécurité réagiront différemment selon nombreux facteurs.
C’est pourquoi, nous développons, sous les marques uvex et Heckel, différents types de semelles résistant la glisse dans différents environnements de travail allant des terrains difficiles outdoor aux sols industriels en passant les sols verglacés hivernaux.
Sous la marque Macsole®, Heckel développe des mélanges inédits de caoutchouc permettant d’offrir une adhérence très supérieure aux exigences de la norme EN 13287.
Outre la composition de la semelle, son profil a également un rôle très important à jouer dans la résistance à la glisse. Pour l’extérieur, il convient de privilégier un profil tout terrain avec des crampons profonds ainsi que des arêtes vives. On dit qu’il est autonettoyant lorsqu’il permet d’évacuer les éléments qui pourraient se fixer sous la semelle et faire glisser le porteur. Des rainures arrière peuvent venir améliorer l’adhérence lors du premier contact du talon avec le sol et des rainures avant l’accroche.
Test de résistance à la glisse des chaussures de sécurité
La résistance à la glisse est déterminée à l’aide d’une machine permettant de calculer le coefficient de frottement de la chaussure glissant à une certaine vitesse avec une pression donnée sur un sol de référence.
On mesure ce coefficient sur deux sols de référence avec deux angles d’attaque différent :
A plat
Au talon avec un angle de 7°
Les coefficients de frottement indiqués sont des exigences minimales à atteindre pour obtenir le marquage associé.
L’ensemble des coefficients de frottement de nos chaussures de sécurité uvex et Heckel est disponible à la demande par e-mail à notre service client : contact.france@uvex-heckel.fr
Conclusion
Les chutes de plain-pied représentent à elles seules 13% des accidents recensés dans les entreprises françaises soit plus de 80 000 cas.
La survenue de l’accident résultant le plus souvent de la combinaison de plusieurs facteurs liés à l’environnement physique de travail (variation du niveau du sol, sol verglacé, par ex.), à l’organisation de l’environnement de travail (encombrement du sol, par ex.) ou encore à l’inattention du salarié, la prévention des chutes de plain-pied doit être globale.
Cette démarche comprend notamment l’organisation et l’entretien de l’espace de travail, l’organisation du travail ainsi que la sensibilisation et la prévention des employés. A cela vient également s’ajouter le choix d’une chaussure de sécurité adaptée. Résistance à la glisse, maintien, ajustement : une chaussure de sécurité adaptée peut vous aider à prévenir l’accident de chute de plain-pied.
Si vous souhaitez des conseils afin de choisir une chaussure de sécurité adaptée à votre environnement de travail, n’hésitez pas à nous contacter via la rubrique Commentaires ci-dessous ou à nous écrire directement contact.france@uvex-heckel.fr.
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